COMPOSITION D'UNE CIGARETTE

Autrefois constituées uniquement de papier et de tabac, les cigarettes ont depuis les années 60 de plus en plus d’ajouts divers et variés. Au total plus de 4 000 substances chimiques inhalées par la fumée de cigarettes, dont plus de 60 classées cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer. En voici quelques-unes à vous faire pâlir d’angoisse : de l’acétone qui est un dissolvant ; de l’acide cyanhydrique qui était employé autrefois dans les chambres à gaz ; du monoxyde de carbone qui sort des pots d’échappement de nos voitures, du DDT qui est un insecticide tout comme la nicotine ; de l’arsenic, un poison très puissant…

Quant à croire qu’une cigarette « non brûlée » contient moins de substances nocives, certes… mais il reste toutefois 2.500 composés chimiques, dont des pesticides et de nombreux additifs !

Lors de leur combustion autour de 800°, les quelques 4.000 composants du tabac subissent une distillation ou une pyrolyse.

La fumée comprend deux phases : l’une gazeuse, l’autre particulaire.

  • La première est composée de Monoxyde de Carbone (CO), d’Azote, d’Hydrocarbures, de Benzène, de Toluène, d’Acroleïne et de nombreux autres irritants.
  • La seconde est composée de Nicotine, de Goudrons, de Benzopyrènes, de Phénols, d’Alcools, pour les principaux.

Toutes ces substances sont classées en 4 groupes, qui sont : la nicotine, le CO, les goudrons et les irritants.

La nicotine :

Alcaloïde du tabac, la nicotine est un liquide incolore. Il se volatilise en suspension avec des particules de goudrons dès que la cigarette est allumée. L’absorption est maximale lors de l’inhalation, et la nicotine atteint le cerveau en 5 secondes (pour information, l’héroïne met 12 secondes pour atteindre le cerveau). Elle est éliminée par les urines, après métabolisme hépatique.
Une goutte de nicotine placée devant le bec d’un oiseau suffit à le tuer. De même, quelques grammes injectés à un cheval le tuent.
La nicotine est le produit qui, outre ses effets physiques sur l’organisme, induit l’accoutumance et la dépendance.

Le CO :

Le CO (monoxyde de carbone) se fixe sur l’hémoglobine du globule rouge, à la place de l’Oxygène et empêche la bonne utilisation de l’Oxygène par l’organisme. Son affinité pour l’hémoglobine est 250 fois supérieure à celle de l’Oxygène. C’est pourquoi, la fonction respiratoire s’en trouve réduite d’autant, et que quelqu’un qui fume 1 paquet de cigarettes par jour voit son taux d’oxygène dans le sang réduit comme s’il était à une altitude de 2 000 mètres. Le coeur, les muscles et le cerveau subissent directement ces effets néfastes.

Les goudrons :

Ils induisent des cancers par simple contact (chez l’animal, leur badigeonnage provoque des tumeurs cutanées). Ils sont responsables d’au moins 30% des cancers humains et de la quasi totalité des cancers bronchiques.

Les irritants :

Ils ont une toxicité directe sur le tapis roulant muco-ciliaire par paralysie des cils des bronches, d’où la stase du mucus. L’escalier mécanique qui doit évacuer les impuretés est transformé en toboggan qui laisse s’accumuler toutes les scories du tabac. Les substances cancérigènes sont donc retenues. Concentrées, elles peuvent agir contre les défenses immunitaires, qui sont très vite dépassées. Par ailleurs, les irritants sont responsables des bronchopneumopathies chroniques obstructives, invalidantes pour la plupart.

Le leurre des cigarettes légères :

Elles se définissent par un moindre rendement en goudrons. Or, si les teneurs en goudrons et en nicotine sont bien mentionnées sur les paquets de cigarettes, elles correspondent en fait à des quantités « standard » mesurées par des machines. Dans la réalité, les fumeurs sont tous différents, et leur façon de fumer aussi. Ils rechercheront la dose dont ils ont besoin, et compenseront le rendement des cigarettes légères par un tabagisme, au total, accru et supérieur.

Le tabac, c’est le tabac, quelle qu’en soit la forme

Aucune différence à faire entre cigarettes, pipe, prise, chique : c'est LA MÊME CHOSE !